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Un couple
se
perd et se cherche lors d'une Fête de la Musique, quelque part
dans une ville francophone du nord de l'Europe.
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uteur |
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Genre |
roman |
Éditeur |
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Descriptif |
ISBN: ISBN 978-297-00745-6-4, 168 pages. |
Caroline garde ses lèvres contre son oreille, au point
de le chatouiller agréablement :
- C’est la nuit de la musique. La… la… la…
Elle chantonne, en écho des vagues électroniques que diffusent de minuscules haut-parleurs dissimulés çà et là.
- Détendez-vous. C’est bon?
Bruno lui lance un regard?:
- Quoi?
Elle lui sourit mais répond en désignant le cocktail Bleu Courbe.
Bruno trempe ses lèvres dans le liquide opalin.
Dans une fantasmagorie qui ne dure qu’une nuit, Olivier Sillig nous offre en partage quelques instants de vie phosphorescents où un homme et une femme se cherchent, se frôlent, se perdent et se retrouvent. Un texte fort qui éclaire à la manière d’un projecteur mobile les vies, les relations de couples, le tourbillon du temps et l’éphémère des rencontres. Un regard empreint de tendresse, à la fois décapant et impressionniste |
Une
fenêtre ouverte est faiblement éclairée un peu plus
haut, toujours dans une des sortes de guérites suspendues au
flanc de la
passerelle.
André baisse la voix : — Si la lumière vacille c’est parce qu’elle s’éclaire avec des bougies. La tourelle est dans l’ombre. Avec le jour qui point, l’ombre paraît plus dense. Une silhouette, frêle, peut-être légèrement rouge, apparaît et s’incline. Le clochard commente : — Elle nous salue. Elle disparaît. Assez fort, un grattement circulaire se fait entendre. Bruno murmure à l’attention de son guide : — C’est une femme ? Elle est toute petite. Le clochard confirme et murmure : — Les femmes s’étrécissent avec l’âge. La silhouette élève les mains. Le chant, la voix qui aussitôt commence, soprano, striée des griffures à la surface éraflée d’un vieux vinyle, très lente, traverse l’éther : — Milde und leise … |
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