Enfant, Adrienne habitait en face d’un vaste
hospice dont la partie centrale était réservée aux femmes. Une construction
plus étroite et moins haute lui était attachée. C’était l’aile des
hommes qu’on évoquait à demi-mot dans des histoires chuchotées entre
adultes.
La petite Adrienne était pressée de grandir,
afin de vérifier enfin si, sous leur grand manteau noir, les garçons, devenus
des hommes, cachaient effectivement une aile.
Paru dans le Persil No 4, mai 2005
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éparses — V: 23.10.2007 (Persil 2005
- 12.2.2002))
slamé au Bourg par CinqCentDouze le 06.11.2013