"Lyon, simple filature"
(policier inclassable)
Il y a toujours un homme qui
descend du train et s'enfonce dans une
ville dont il ne connaît rien ou presque. Il y a le premier
café pris
dans un bar, puis des rencontres hasardeuses. Roger est chargé
de
découvrir pourquoi un enfant s'est jeté d'un pont de
chemin de fer. Le
gamin est dans le coma, entre la vie et la mort, et c'est durant ce
non-temps que ce drôle d'enquêteur devra découvrir
l'impossible.
Olivier Sillig, ce trop rare auteur suisse au style délicat et
pudique,
nous entraîne dans le Lyon des années 50, tressant une
atmosphère que
Simenon n'aurait pas désavouée. Cette enquête
autour de l'absence,
c'est presque la matrice ou l'épure du roman policier, mais
aussi l'
exploration sensible des détresses de l'enfance.
Thierry HUBERT
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