Sur mon vélo,
souvent, je chante. Quelquefois, même dans les montées les
plus raides. Selon
le rythme ça aide. Il m'arrive aussi de déclamer, ou
d'improviser un texte.
Comme je me sens libre et seul, de temps à autres je
réfléchis et parle à haute
voix. Aujourd'hui, j'ai repensé à une très belle
fille qui m'avait fait du
plat, mais je me suis écrié :
— Décidément je
n'aime pas les femmes, je suis définitivement pédé.
J'ai entendu une
voix derrière moi :
— C'est bon à
savoir.
Je ne
l'avais pas vu venir. Un cycliste, nettement plus puissant que moi. Et
résolument
mieux membré; ce qui explique pourquoi je suis en retard ce soir.
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