LE COURRIER /
19.07.2019
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LE COURRIER VENDREDI 19.7.19 CULTURE LeMAG WEEK-END
Les petits papiers d'Olivier
Sillig Chroniques ► En 368
chroniques, écrites de 1984 à 2017, Olivier Sillig nous emmène explorer ses
ruelles et son monde. De
Lausanne, sa ville, où il a vu le jour en 1951, au Mexique qu'il découvre pour
le plaisir, de l'Est de l'Europe (Serbie, Roumanie)
qu'il parcourt avec ses filles au prétexte
d'un festival de fanfare tzigane, à
l'Afrique du Sud où il profite d'une résidence d'écriture financée par Pro
Helvetia et d'un séjour haut en couleur, partout l'écrivain sort ses carnets
ou dégaine son téléphone portable pour noter ce qui l'amuse et l'interroge. Faisant sienne la devise de Terence («Rien de ce qui est
humain ne m'est étranger. Ne doit l'être. Ni le devenir»), Olivier Sillig se
révèle humaniste, ce qui n'étonnera pas ses lecteurs de longue date, et fin
observateur. Toujours aux aguets, le regard s'attardant là où d'aucuns
préfèrent détourner les yeux - sur les prostituées par exemple, ou les
toxicomanes qui errent dans son quartier -, il émaille ses brèves rencontres
d'un humour certain et d'un vrai étonnement, au sens philosophique du terme.
Le tout servi par une écriture précise et concise, certaines de ses
chroniques avoisinant le fragment. Il y a l'art des voyages immobiles dans ceux que nous
propose Olivier Sillig aux quatre coins du monde, le talent du croquis et du
coup de plume aussi vif qu'un polaroïd. Gracieux et tragiques instants volés
et sauvés de l'oubli, galerie de portraits poétiques qui donnent envie de
partir ou de repartir et, surtout, de prendre le temps de s'attarder, de
contempler et d'écrire. AMANDINE GLEVAREC |
V: 20.08.19