Ma musique
est simple, belle, je l’aime, Pablo aussi, le
transsibérien aussi — il se peut que ses passagers
m’écoutent furtivement,
le temps d’un horizon. Quand finalement je m’arrête, la musique
est entrée dans
mes oreilles, le train la prolonge, je ne sais même pas si
Pablito se rend
compte que je ne joue plus. Je me lève, je vais à la
cuisine, je récupère un
verre dans le désordre du plan de travail, je le remplis d’eau
au robinet, je
le bois, je regarde ma tache, elle me paraît plus claire, moins
désordonnée,
moins magmatique, il se pourrait même qu’elle ait
rétréci. Dehors, le jour
point.